#699: Louis DUBOIS St Coulomb. - Réponse 696

Merci Monsieur Dubois pour ces précisions. Vous avez tout à fait raison de dire que toute cette litttérature est bien technique, mais j'ajoute: surtout bien contestable... Car en matière de chercheur, je leur jette pas la pierre, vous en trouverez toujours un pour dire le contraire de son confrère, ou plus simplement analyser une même situation sous un autre angle différent et démontrer des effets inverses. Je ne vous communique donc pas toute la littérature extrèmenent technique qui démontre l'inverse de ce que vous prétendez, par contre voici le lien d'un condensé tout à fait lisible pour nous les incultes: http://www.provancher.qc.ca/upload/file/130_1%20p%2069-73.pdf

Il vous démontrera que tout n'est pas aussi binaire que vous prétendez...

Personnellement je fais plutôt confiance au bon sens: pensez-vous réellement et sérieusement que l'acquacuture puisse impacter tellement négativement l'écosystème, qu'il conduise à stopper son développement ? En tout cas je ne lèverais certainement pas pas une pétition contre son développement, bien au contraire je participerai à la défense de toutes ses initiatives pourvoyeuses d'emplois et de richesses (on en a bien besoin en ce moment puisque nos dirigeants continuent à dépenser l'argent qu'il n'ont pas... vous savez, on appelle cela des déficits), mais là je mécarte du sujet.

Néanmoins, vos craintes sont plus légitimes que celles, moins avouables de bon nombres de vos co-pétitionnaires qui n'osent surtout pas aborder le volet purement immobilier du sujet...

Mais ne polémiquons pas car personne n'est dupe...

Et pour revenir au coeur de votre préocupation, Monsieur Dubois, finalement l'on en revient à ce que je disais: si l'on a systématiquement trop peur de perturber l'écosystème, tournons donc dans les grottes...

Pour conclure, il me semble qu'en matière d'impacte négatif sur l'écosystème marin, l'acquaculture n'est certainement pas une cible de choix, interressez-vous au rejets chimico-organique des infrastructures humaines à terre et là oui il y a matière à s'inquiéter et donc à revendiquer...

#701: - Re: Réponse 696

Bonjour,

Merci de vous intéresser à la problématique. J'ai lu attentivement l'article auquel vous vous référez, et en tant que scientifique indépendant, voici mon analyse.

Tout d'abord, les chercheurs ne s'évertuent pas à "dire le contraire de leur confrère", surtout quand il s'agit de la même personne (Chris McKindsey est largement cité dans l'argumentaire 691 et 699). Chris McKindsey a dans cette publication tenté d'explorer des "effets positifs potentiels de l'aquaculture sur l'environnement" sous la forme d'interrogations conceptuelles, sans aucun résultat expérimental. C'est pourquoi cette publication n'est pas parue dans une revue internationale.

Toutefois, il rappelle sans équivoque qu'"il apparaît que la culture des bivalves (la conchyliculture) peut aussi avoir une influence considérable sur le milieu benthique (Kaiser et al. 1998)" et que "cet ajout de matière organique dépasse la capacité d'assimilation du milieu".

L'article que vous citez a, de plus, été publié dans le Naturaliste Canadien en 2006, qui est une revue non reconnue à l'échelle internationale, contrairement à celles où ont été publiés les travaux que j'ai cités (691 et 699, correspondant une synthèse de 2011) pour dresser les connaissances actuelles et scientifiquement avérées de l'influence de la mytiliculture-filière sur l'écosystème marin.

Il ne s'agit pas "d'avoir peur de perturber l'écosystème" mais de soutenir les services écologiques qu'il nous prodigue dans une perspective de développement durable.

En souhaitant que les acteurs impliqués dans ce projet intègrent les récentes données tangibles émanant de différents domaines techniques, je clos ainsi ma participation au forum.