Plan de sauvegarde de l’élevage face aux prédateurs

Objet : Plan de sauvegarde de l’élevage face aux prédateurs.                                                                                                  

A destination des Maires de Bourgogne Franche-Comté    

 

A Bretenière, le 29 août 2023  

Mesdames, Messieurs les Maires,  

 

Un nouveau plan national d’actions sur le loup sera proposé début septembre. Compte tenu de la situation, ce futur plan doit absolument sauvegarder l’élevage en plein air aujourd’hui menacé par les conséquences des attaques des loups sur les troupeaux que ce soit sur les ovins, les bovins et autres animaux domestiques.  

Ces attaques de plus en plus nombreuses remettent en question les systèmes de pâturage qui façonnent nos paysages, stockent du carbone et préservent notre biodiversité,  mais surtout assurent notre souveraineté alimentaire dans le cadre d’une agriculture économique et durable.  

Mais surtout, elles affectent profondément la santé des éleveurs. Le loup produit de l’isolement. Il met en jeu la réputation des éleveurs y compris dans leurs familles. Il y a un sentiment de dépossession vis-à-vis du travail de l’éleveur.   Sur la période 2018/2023, le nombre de loups est passé de 430 à près de 1000 individus. Les zones de présence permanente du loup sont passées de 74 à près de 180. Le nombre de départements colonisés par le loup est passé de 22 en 2018 à 53 en 2023 et notamment en Saône-et-Loire, en Côte d’Or, dans la Nièvre et dans l’Yonne mais aussi le Jura, le Doubs et la Haute-Saône.  

C’est désormais un fait avéré, le loup n’est plus une espèce en voie de disparition. Son seuil de viabilité, estimé par les scientifiques à 500, est largement dépassé. En revanche, les éleveurs qui pratiquent l’élevage à l’herbe sont menacés d’extinction, si le nouveau plan de régulation du loup ne permet pas aux éleveurs de se prémunir réellement des attaques des prédateurs. Les éleveurs doivent pouvoir agir en écartant préventivement les loups qui menacent les élevages.  

Dans cet objectif, une simplification des règles actuelles de gestion du loup est une nécessité absolue, avec des mesures efficaces. Par exemple, il est urgent de fusionner les tirs de défense en un seul.   Celui-ci doit être mis en place dans tous les territoires de présence du loup, sans restriction, ni priorisation pour assurer réellement la défense des troupeaux.  

Au-delà des déclarations de bonnes intentions, il devient impératif de tester des solutions plus adaptives et aussi plus respectueuses des contextes locaux. A l’échelle des territoires, il s’agit de proposer de réelles solutions pour répondre concrètement à la détresse des éleveurs.

Nous ne pouvons accepter le plan loup tel qu’il est actuellement. Les pouvoirs publics se doivent d’adopter un plan de sauvegarde de l’élevage et non un énième plan loup, incapable de préserver l’élevage à l’herbe et les éleveurs, ni même d’assurer la gestion du prédateur sur le territoire. Nous devons conserver notre souveraineté alimentaire, notre droit à produire, et la vie de nos territoires, mais pour cela, l’élevage doit être mis au centre des priorités politiques. C’est pourquoi, vous trouverez dans ce courrier, une liste de propositions pour le Plan National d’Action (PNA) 2024-2029, qui permettra de préserver les éleveurs sur nos territoires. De ce fait, nous vous remercions de l’attention que vous porterez à notre demande, et nous vous invitons à signer cette lettre d’intention en tant que représentants de la ruralité pour faire bloc derrière l’élevage à nos côtés.

Nous vous prions d’agréer, Mesdames Messieurs les Maires de notre région Bourgogne Franche-Comté, l’assurance de notre haute considération.  

 

 


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