Une lutte préventive et écologique contre les moustiques tigres à CHABEUIL

Cette année encore ils seront là, et si nous avons conscience qu’il n’est plus possible de les éviter maintenant qu’ils sont installés, nous savons aussi qu’il est possible de les limiter.

La lutte doit être collective, si chaque habitant doit et peut agir à condition qu’il soit informé et formé, la municipalité aussi a un rôle primordial.

L’article L.2212-2 du code général des collectivités territoriales (CGCT) définit le pouvoir de police générale du maire en matière de prévention des maladies épidémiques et contagieuses, et de maintien de l’hygiène et de la salubrité publique qui constitue la principale action de lutte contre les moustiques à visée préventive. A ce titre, les communes sont les plus à même d’agir ! C’est en ce sens que nous vous adressons ce courrier, nous souhaitons interpeller la mairie sur ce sujet et leur demander de mettre en place certaines actions dès à présent.

Ce qu’il nous semble important de retenir parmi nos recherches sur l’envahissement du moustique tigre se résume en quelques points :

-  Le moustique adulte se déplacent peu, ils vivent à moins de 150m de leur gîte (lieu de ponte). Il faut donc agir localement.

-  Les femelles pondent dans de très petits volumes d’eau, quelques millilitres d’eau peuvent suffire au développement d’une larve. Il faut donc une vigilance accrue de toute les zones qui peuvent être humide.

- Chaque femelle peut pondre jusqu’à 200 œufs par pontes et elles peuvent pondre 5 fois dans leur vie soit 1000 œufs au long de sa courte vie (durée de vie moyenne : 2 mois). Les œufs peuvent éclore en seulement 2 jours en été (en hivers les larves peuvent résister au froid et resté à l’état de larves plusieurs mois pour éclore à l’arrivée des beaux jours). La prolifération des moustiques tigres est donc très rapide. Il faut donc agir dès le printemps pour limiter les 1ères pontes !

A savoir, seules les femelles piquent, car elles ont besoin de sang pour pondre. Les mâles se nourrissent de nectar de fleur.        

Mais alors, que peut faire la commune ?

1-    Mettre en place des actions pédagogiques pour sensibiliser les habitants  -    Informer les habitants en distribuant des plaquettes explicatives sur le moustique tigre et sur les gestes préventifs à adopter

-   Former les habitants aux gestes préventifs et autres actions à mener lors de réunions publiques animés par des professionnels en ayant recours à des établissements publiques (Entente Interdépartementale Rhône-Alpes pour la Démoustication EID par exemple). 

-  Un diagnostiques gratuit des jardins. Donner aux habitants la possibilité que des professionnels d’établissements publics (EID, ANSES, ARS par exemple) visitent, s’ils le souhaitent, leur parcelle de jardin afin qu’ils bénéficient de leur expertise pour faire un repérage des gîtes potentiels ou existants et des conseils d’action personnalisées pour les éviter.  

2-    Mettre en place des mesures techniques

- Installer les machines QUISTA dès le mois d'avril. D’après l’article parue dans le Chabeuil actus d’octobre 2022 le bilan de l’utilisation de ses machines a été mitigée pourtant nombreuses sont les communes qui ont recourent à ces machines qui sont efficaces SI ELLES SONT INSTALLEES TRES TOT POUR LIMITER LE NOMBRE DE FEMMELES. L’année dernière la 2ème et la 3ème machine QISTA ont été installées au milieu de l’été cela n’avait alors plus autant d’intérêt. Cette solution est à poursuivre et complément de nombreuses autres.

- Remettre en place la location des bornes anti-moustique pour les particuliers durant toute la période de vie du moustique tigre (mai-novembre). En 2021, la mairie avait acheté ces bornes, l’année dernière il n’a pas été possible de les louer, que sont-elles devenues ?   La bataille se mènent en particulier dans les parcelles de jardin, il est donc primordial de permettre aux habitants de limiter la prolifération des moustiques par des moyens techniques. Les pièges anti-moustiques (biogent) sont une solution de plus ! La location permet aux foyers les plus modestes de bénéficier de cette solution complémentaire. Certaines municipalités ont fait le choix de proposer une aide financière à leurs habitants pour l’achat de ces bornes ou des pièges à larves. La mairie de Villefranche-sur-Saône, par exemple, a acheté 600 pièges qu’elle a revendu 50 % moins cher aux habitants.

-  Repérer et contrôler dans l’espace publique tous les gîtes potentiels ou existants et les traiter (exemple des regards Francetelecom).