Lutry: sécurité autour du Collège de Savuit

Avant tout, un grand merci pour l’intérêt que vous portez à la pétition concernant la sécurité du Collège de Savuit adressée à la Municipalité avec copie à la Direction des Ecoles de Lutry. Merci également de faire connaître cette pétition aux personnes susceptibles de s’y intéresser.

Vous pourrez trouver, en pièce jointe, la réponse de la Municipalité à la première pétition ainsi que quelques photos illustrant les problèmes soulevés dans cette nouvelle pétition.

Afin que les signataires soient facilement identifiables par la Municipalité, il conviendrait de répondre OUI à la question « rendre publique votre signature» en bas de page de la pétition.

Bonne lecture !

 

Objet: Pétition concernant la sécurité du Collège de Savuit

 

Par la présente, nous accusons réception de la lettre de M. J.-A. Conne et D. Galley, Syndic et Secrétaire de la Municipalité de Lutry datée du 18 novembre 2014, en réponse à notre pétition concernant la sécurité du Collège de Savuit en date du 30 septembre.

A la fin du mois d’août 2014, plusieurs familles ont transmis par SMS ou courriel une première demande à la Municipalité pour solliciter son intervention sur divers problèmes de sécurité relatifs au Collège de Savuit, observés durant l’année 2013 et durant la dernière semaine d’août 2014, problèmes aggravés par les nouveaux horaires de bus communiqués aux familles quelques jours seulement avant la rentrée, laissant peu de temps aux familles pour s’organiser différemment en fonction des nouveaux horaires.

La Municipalité a répondu  à cette demande en mandatant une entreprise de sécurité sur le site, agents que nous avons rencontrés par hasard lors de leur passage début septembre et avec qui nous avons examiné les diverses propositions de manière positive.

Par la suite, dans la pétition susmentionnée du 30 septembre, nous avons essayé de regrouper et d’exposer de manière plus concrète à la Municipalité, les problèmes de sécurité que les parents avaient exposés au mois d’août.

Après avoir distribué une copie intégrale de votre lettre du 18 novembre aux signataires de la pétition, et fidèles à notre objectif d’améliorer les actuelles conditions de sécurité des enfants et parents qui se rendent au Collège de Savuit, nous considérons indispensable que la Municipalité se prononce sur les inquiétudes suivantes :

 

1. Radar préventif fixe :

Dans votre lettre du 18 novembre, répondant aux problèmes de trafic, vous affirmez estimer que « les chicanes déjà mises en place et la pose d’un radar préventif fixe » sont des «  mesures suffisantes » pour faire face à ces problèmes.

Malheureusement, les parents avaient déjà constaté que ces dispositifs sont placés très loin du Collège et que, par conséquent, ils ne sont pas aptes à répondre aux problèmes de sécurité existant devant le Collège de Savuit.

En effet, le radar et la chicane se trouvent au nº 24 de la rue du Village. L’emplacement de tels dispositifs poursuivent le but de contribuer à la sécurité des piétons qui habitent ou viennent au centre du village de Savuit où se trouvent : le terrain de foot, l’aire de jeux, le parking, la grande salle de Savuit, le magasin et l’arrêt de bus des transports publics. Mais force est de constater que  le Collège se trouve bien plus loin, au n° 45, c'est-à-dire le dernier immeuble à l’extrême limite nord du village.

Après avoir passé le radar et la chicane, direction nord, certains automobilistes accélèrent imprudemment, ignorant que juste au bout de la rue, il y a un tournant puis, tout de suite après, un Collège dans lequel sont scolarisés des enfants de 4 à 8 ans! L’emplacement de ces mêmes dispositifs les rend inefficaces pour les automobilistes qui s’approchent du Collège par la route de La Croix puisque ces derniers passent d’abord devant le Collège, puis prennent le tournant, traversent ensuite le centre du village où ils rencontrent ces dispositifs ; il ne faut pas oublier que dans cette direction, il est plus difficile de freiner face au Collège car vient s’ajouter l’action de la force de gravité exercée dans cette importante descente.

Il est de notoriété publique que le radar du centre du village affiche fréquemment des excès de vitesse (certains dépassant les 40 km/h) et que malheureusement certains automobilistes refusent d’aller moins vite comme peuvent en témoigner les habitants de Savuit. Ces excès de vitesse semblent  avoir été plus courants entre mars et novembre, probablement à cause de la clémence du climat cette année. En hiver, ces infractions peuvent s’avérer  extrêmement dangereuses en raison des problèmes de visibilité et de verglas. Si la Municipalité venait à douter de ces anomalies, il serait possible d’apporter la preuve des infractions enregistrées par ce radar.

En faisant des recherches sur les excès de vitesse à Lutry, nous avons consulté le Rapport de gestion 2013 de l’Association Police Lavaux APOL :

Il y est signalé que « Le Comité de direction et le Commandant sont particulièrement surpris par le nombre d’automobilistes indisciplinés. Comme expliqué, nous avons pour volonté de diminuer la dangerosité sur des artères spécifiques – écoles – routes à fort volume de trafic – proximité de passages protégés » (cf. p. 30). Le rapport des infractions détectées par les radars de l’APOL à Lutry, Chexbres, Puidoux, Rivas, St-Saphorin, et Bourg-en-Lavaux durant l’année 2013 fait état de 12.107 infractions, dont 5.581 correspondent à Lutry, ce qui indique que la commune de Lutry a enregistré plus de 46% du total des infractions. L’APOL établit les données suivantes qui mettent en rapport la Vitesse Autorisée versus la Vitesse Maximale Mesurée dans différents secteurs de Lutry: 60 / 103; 50 / 76; 50 / 73 (cf. p. 31). Le village de Savuit serait-il une exception en termes d’infractions aux abords du Collège ?

En conséquence de ces faits, nous nous permettons de réitérer notre demande d’installer un radar préventif fixe juste avant l’entrée nord du village, à proximité immédiate du Collège. Il ne s’agit pas d’une mesure exceptionnelle de la Municipalité puisque le Collège du Grand-Pont à Lutry dispose d’un radar, il n’y a pourtant pas à cet endroit les mêmes excès de vitesse, ni deux routes -dont l’une avec une pente très abrupte-, qui débouchent devant ses portes avec une vitesse autorisée de 50 Km/h.

L’installation de ce radar peut, collatéralement, être bénéfique pour la sécurité des piétons qui circulent entre le centre et le nord du village de Savuit, puisque son installation à proximité du n°45 de la route du Village peut être complémentaire avec  l’action du radar déjà placé au n°24, segment le plus critique ou dangereux pour la plupart des piétons, à cause de l’extrême étroitesse des trottoirs parallèles à la  chaussée, et à cause des obstacles dus aux escaliers donnant accès à certaines maisons situées en contrebas dans ce segment, où les piétons qui se croisent sont obligés de marcher sur la chaussée risquant à tout moment d’être fauchés par les automobilistes qui dépassent la vitesse autorisée.

Votre lettre du 18 novembre mentionne que la Municipalité a déjà « étudié la possibilité d’élargir les trottoirs » et admet que celle-ci n’a pas pu résoudre le problème « de l’étroitesse des lieux », raison pour laquelle l’idée d’une possible solution a été abandonnée. La combinaison des deux radars créerait une zone tampon dans laquelle les automobilistes seraient appelés à réagir plus prudemment en la présence de piétons dans la rue, et les piétons auraient moins à souffrir des comportements imprudents et irresponsables de certains automobilistes.

 

2.  Présence d’un agent de police

Il est dit dans votre réponse à notre pétition que durant les trois semaines de sa présence aux abords du Collège de Savuit, l’agent de police n’a constaté aucune anomalie relative au trafic et que par conséquent, il a été décidé de ne pas pérenniser cette action de surveillance. De même, vous affirmez que l’APOL n’a pas relevé de dépassement illicite de la vitesse.

Néanmoins, le résultat positif de cette constatation peut être examiné plus en détail et à la lumière des conditions particulières dans lesquelles celle-ci s’est déroulée. Tout d’abord, la présence d’un agent de police a généralement un effet dissuasif et efficace en matière de trafic. Personne ne se permet en effet d’accélérer ou de continuer à rouler au-delà de la vitesse autorisée à la vue d’un policier. D’autre part, il convient de rappeler que pendant la courte période de la présence du vigile, le trafic face au Collège était très restreint puisque, entre septembre et novembre, la rue a été coupée, en amont et en aval du Collège, en raison de l’installation du gaz. Grâce à ces travaux, deux feux provisoires pour alterner le trafic dans les deux sens ainsi qu’un radar préventif  mobile du côté nord du Collège ont été installés. Ceux-ci, ajoutés à la présence sporadique du vigile devant le Collège, ont eu un impact positif sur le trafic et les automobilistes qui ont été obligés de respecter les limites de vitesse en plus de dissuader les autres conducteurs d’utiliser cette voie pendant la durée des travaux.

Il est clair que votre observation (ou celle du vigile) a été faite dans des conditions inhabituelles qui contrastent énormément avec les conditions normales de circulation qui engendrent les problèmes d’insécurité, auxquels enfants et parents sont confrontés quotidiennement.

S’il s’agit de vérifier les infractions de trafic aux abords du Collège pour prendre des décisions sur l’utilité des propositions faites dans notre pétition, il serait plus adéquat d’en faire la vérification dans les conditions habituelles,  à savoir pendant la journée scolaire (aux horaires d’entrée et sortie du Collège, le matin, à midi et l’après-midi), sans travaux sur la voie, sans feux tricolores, sans radar mobile, et avec un vigile dépourvu de signes distinctifs visibles ou sans la présence d’un quelconque véhicule de l’APOL.

 

3. Fixation de barrières sur le trottoir et installation de portails d’entrée

La nécessité de fixer des barrières sur l’étroit trottoir qui est devant le Collège est une autre grande priorité tant que l’actuelle entrée principale du Collège continuera à être utilisée par les enfants puisque ce trottoir se trouve précisément dans un tournant qui accentue notablement les problèmes de sécurité.

Votre lettre du 18 novembre laisse entendre que l’entreprise de sécurité mandatée par la Municipalité, n’a constaté « aucun problème lié à [la sécurité des enfants dans le périmètre de l’école] ou au trafic ». Néanmoins, lors de leur passage à l’école, les agents de l’entreprise de sécurité semblaient être d’accord notamment sur la nécessité d’installer un petit portail automatique entre la rampe d’escalier et la barrière donnant sur la rue du Village ainsi que des barrières de sécurité le long du trottoir donnant sur la route  au niveau du tournant afin de sécuriser le passage des enfants à cet endroit particulièrement dangereux. Il y a donc contradiction.

Force est de constater que quand les automobilistes ne respectent pas les limitations de vitesse dans ce tournant, leur véhicule est brusquement poussé par la force centrifuge vers le bord du trottoir sur lequel marchent les enfants. Il en va de même avec les automobilistes qui, par inattention, circulent très près du trottoir ou avec les grands camions qui sont obligés de s’en approcher pour pouvoir circuler dans le tournant.

Parallèlement, il y a le problème des enfants qui sans faire attention marchent sur le bord du trottoir et ceux qui finissent sur la chaussée poussés par l’un des camarades ou voulant simplement dépasser les autres pour arriver en premier.

Comme le trottoir est très étroit dans ce tournant, la circulation simultanée de deux piétons y est impossible, raison pour laquelle les parents ne peuvent pas y passer en tenant leur enfant par la main, obstacle qui contribue à augmenter les problèmes de sécurité.

La présence d’une barrière à la limite du trottoir est courante devant les centres scolaires pâtissant de problèmes de trafic mais dans le cas présent, il s’agit d’un élément indispensable pour protéger les enfants et autres piétons dans un tournant avec un trottoir si étroit.

Avant d’effectuer l’installation des barrières, il conviendrait d’élargir la partie du trottoir qui donne sur le tournant profitant du fait que la voie est suffisamment large à cet endroit pour ce faire.

Par ailleurs, la présence d’un portail automatique fermant l’entrée donnant sur la route de Bossières semble s’imposer, surtout parce que la vitesse autorisée est de 50 km/h dans ce tronçon ! De même, un portail pour l’accès principal du Collège (entre la rampe d’escalier et la barrière donnant sur la rue du Village) empêcherait les enfants de sortir en courant sur le trottoir.

 

4. Surveillance des enfants

La suggestion qui est faite aux parents d’organiser un système de Pedibus pour assurer l’accompagnement à pied des enfants jusqu’au Collège ne correspond pas vraiment à l’objectif de la pétition puisque, précisément à cause des problèmes de sécurité ou de distance, tous les enfants arrivent au Collège en bus scolaire ou sont accompagnés par un adulte jusqu’au Collège.

Le problème de l’absence de surveillance avant ou après la classe, quand les enfants arrivent du bus ou l’attendent, reste entier puisque la majorité des parents qui accompagne les autres enfants ne peut pas rester jusqu’à l’arrivée des maîtresses qui s’occupent des enfants. Quand l’un d’entre eux arrive à rester avec eux, il est dans la cour supérieure avec les enfants sans pouvoir contrôler ce qui peut se passer en bas avec les enfants déposés par le bus, sur le trottoir ou dans la rue, il en va de même pour les maîtresses qui sont avec les enfants dans la cour supérieure.

Il a été observé que ces élèves qui ont entre 4 et 8 ans doivent régulièrement attendre le bus scolaire à midi et l’après-midi entre 20 et 25 minutes, sans aucune présence adulte bien que l’entrée du Collège soit à peine séparée par un trottoir étroit de la rue du Village où certains automobilistes imprudents commencent à accélérer à 50 km/h, incités par le panneau indicateur situé quelques mètres après l’entrée principale du Collège. Il en va de même pour la petite entrée de la route de Bossières, face à laquelle la vitesse autorisée est de 50 km/h et où il n’y a même pas de trottoir qui sépare l’entrée de la route. Comme on peut le constater, l’installation des portes automatiques contribuerait à empêcher que ces jeunes élèves sortent aussi facilement dans la rue sans surveillance, comme cela est le cas jusqu’à présent.

La surveillance de l’école par des parents bénévoles ne semble pas être envisageable car si les enfants vont à la cantine ou dans des centres d’accueil, c’est précisément parce que les parents travaillent et/ou ne peuvent pas se libérer pour aller les surveiller au Collège, quant aux autres parents, ils ont juste le temps, sur le temps de pause de midi, de rentrer, faire déjeuner leur enfant et de revenir à l’école pour l’heure programmée, ou au mieux, cinq minutes avant la reprise des cours.

Par conséquent, la présence d’un vigile est nécessaire dans ces moments critiques pour assurer le transit des enfants entre le bus et le Collège et vice versa, et également pour gérer les problèmes de trafic au début et à la fin de chaque demi journée scolaire, fonction ultime qui ne peut être substituée ni par les maîtresses, ni par les parents. La persistance de ce problème a déjà obligé une famille à renoncer récemment au système scolaire de Lutry, une des rares familles fréquemment présente dans la cour du Collège pour assurer une présence avant que les maîtresses sonnent la cloche pour entrer en classe et prendre les enfants en charge.

 

5. Les panneaux de signalisation aux abords du Collège

La vétusté notable des panneaux de signalisation, leur non conformité avec les normes de base de signalisation routière,  ou l’inexistence de certains d’entre eux, pour avertir les automobilistes de la présence du Collége, ou de la limitation de vitesse, ou de la présence d’un tournant, contribuent grandement à favoriser les problèmes d’insécurité aux abords du Collège de Savuit, et reflètent une omission manifeste dans la gestion de la protection de cette zone particulièrement sensible.

Sur la Route de Bossières qui conduit à la Gare de Bossières, les automobilistes sont autorisés, dans la descente, à s’approcher de l’entrée latérale du Collège à 50 Km/h ou, dans la montée, à  accélérer à partir de cet endroit à 50 Km/h. En effet, le panneau qui limite la vitesse de 50 km/h à 30Km/h, et vice versa, se trouve juste en face du Collège. De manière inexplicable le long de cette même route, aucun panneau indicateur ne signale la présence d’un Collège.

Sur la rue du Village, en direction du Collège, un seul panneau indique la présence d’une école. Ce panneau est difficilement visible pour les automobilistes qui passent rapidement: installé sur un long mur, il est de petite taille et ses couleurs sont totalement délavées. Curieusement, et de manière inexplicable, sur cette même voie, aucun panneau ne signale la présence d’un tournant, à côté duquel se trouve une école.

Sur la Route de La Croix, en arrivant près du Collège, deux panneaux superposés signalent la présence d’une école et celle d’un tournant. Néanmoins, ces deux panneaux se trouvent à gauche sur la route, ce qui ne semble pas être conforme aux normes de signalisation routière, ils sont de très petite taille, et l’un d’eux  a perdu en partie ses couleurs. En conséquence de cette situation pour le moins particulière, les véhicules qui circulent dans le sens de la montée cachent les panneaux aux automobilistes qui descendent. Non seulement ce manque de visibilité favorise les infractions observées face au Collège, mais encore, il remet en question juridiquement la responsabilité des automobilistes. Près de l’endroit où devraient en principe se situer les panneaux, c’est-à-dire du côté droit de la route, un peu avant l’école, on trouve un grand panneau triangulaire, actuellement tourné vers la vigne, et utilisé de manière occasionnelle pour annoncer la présence d’événements particuliers dans le village.

A l’intersection de la Route de La Croix et de la rue du Village, il y a deux panneaux qui limitent la vitesse de 50 km/h à 30Km/h et vice versa. Le panneau qui autorise le changement de vitesse de 30 à 50Km/h se trouve juste à la limite du périmètre du Collège, ce qui incite les automobilistes à accélérer précisément lorsqu’ils passent devant le Collège. L’autre panneau qui limite la vitesse de 50 à 30Km/h est placé en face du précédent, de l’autre côté de la route, situation qui oblige les automobilistes à rouler moins vite uniquement lorsqu’ils se trouvent face au Collège, ou même après avoir dépassé le Collège, ne pouvant faire autrement  à cause du tournant qui se trouve après la descente. Certains automobilistes ignorent même le passage piéton qui se trouve face au Collège, mettant en danger la sécurité des enfants et celle des parents qui traversent la rue. Ces deux panneaux devraient être déplacés au moins 20 mètres après la limite nord du  Collège afin de ne pas mettre en danger la sécurité des piétons dans cette zone sensible.

 

Conclusion

L’accumulation de toutes ces déficiences et omissions fait l’objet d’une ferme désapprobation d’autant plus qu’ils sont symptomatiques de la manière de gérer la sécurité aux abords de ce Collège.

Nous sommes surpris que M. Jacques Péter-Contesse, Directeur des Etablissements primaire et secondaire de Lutry, dans sa lettre du 9 octobre 2014 adressée aux parents, précise que « La circulation des véhicules autour du collège est limitée à 30 km/h » et qu’il prétende dissuader les parents d’exposer leurs inquiétudes afin d’améliorer la sécurité de leurs enfants, en argumentant que « dans un contexte de revendication, ne serait-il pas judicieux de tenir compte d’abord de l’intérêt prépondérant de maintenir une école de proximité dans votre village, seul argument valable au plan de l’organisation scolaire? », affirmation qui semble méconnaître qu’une partie des élèves du Collège de Savuit provient de secteurs aussi distants que Lutry Village, La Croix sur Lutry ou La Conversion, en raison de l’impossibilité dans laquelle se trouvent  les grands Collèges de la Commune de Lutry pour les accueillir. Sans doute par facilité, la Municipalité, dans sa lettre aux parents du 18 novembre, se positionne-t-elle dans cette même lignée en affirmant « nous souscrivons entièrement aux réflexions de Monsieur le Directeur des écoles » exprimées dans la lettre du 9 octobre susmentionnée. Cette manière de faire permet de comprendre pourquoi, tout au long des années passées, le Collège de Savuit n’a pas été adapté périodiquement pour garantir toutes les prestations scolaires et parascolaires dont jouissent les autres établissements de la Commune (dont des jeux dans la cour de récréation), ou qu’il pâtisse d’omissions aussi graves en matière de sécurité.

Il est évident que faire aujourd’hui ce qui aurait dû être fait pendant des années a un coût, mais cela ne veut pas dire pour autant que le Collège doive être abandonné à son triste sort et au détriment de ses élèves. La solution la plus adéquate serait de répondre intégralement et rapidement à tous ces problèmes avant d’avoir à en déplorer les conséquences.

Nous espérons que le résultat de ces réflexions et constatations aide la Municipalité et la Direction des Ecoles à prendre les décisions qui s’imposent. Nous espérons également qu’elles confortent le vœu exprimé dans leurs lettres respectives : « que les parents d’élèves s’engagent plus pour faire vivre et maintenir cette petite structure scolaire du village de Savuit ».

En l’attente d’une réponse positive de votre part, veuillez agréer, messieurs, nos sincères salutations.

 

 

 

 

 

 


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